67% des chefs d’entreprise déclarent avoir mis en place un tableau de bord absentéisme au travail, adossé à un calculateur de coûts selon le baromètre Malakoff Humanis. Cela a permis de mettre en place un certain nombre d’actions de prévention des risques considérés physiques. L’efficacité est certaine et contribue à maîtriser le taux d’absentéisme. Cependant, depuis deux ans, ce sont les troubles psychosociaux qui génèrent le plus de causes d’absentéisme au travail pour raison professionnelle.
La reconnaissance de ces troubles en accident du travail et en maladie professionnelle va à l’évidence accélérer cette progression. Les analyses faites auprès des salariés sur les difficultés rencontrées dans l’exercice de leur travail, font régulièrement état de :
- surcharge de travail,
- manque d’autonomie,
- difficulté à trouver un équilibre vie professionnelle et vie personnelle,
- perte de sens et qualité empêchée.
Le rapport GOLLAC :
Ces quatre facteurs de risques sont aujourd’hui très connus et maîtrisés. Ils font l’objet d’une étude très documentée « le rapport GOLLAC ».
L’objectif de ce rapport est de permettre de distinguer les facteurs de risques psychosociaux. Il permet aussi de mieux comprendre quelques causes d’absentéisme au travail, pour mieux lutter contre l’absentéisme et faire baisser le taux d’absentéisme.
Sur la base de ce rapport, nous réalisons aujourd’hui des évaluations des risques psychosociaux. Ces évaluations, systématiquement adaptées à l’entreprise, permettent à l’employeur et aux équipes dirigeantes d’identifier par unité de travail (populations, métiers, sites…) les causes de mise en stress et/ou de démotivation au sein de leurs équipes, facteurs aggravants de l’absentéisme au travail.
C’est à l’issue de ces diagnostics que le réel travail commence. Une fois que les causes et les populations sont identifiées, il est plus simple de cibler les actions correctives qui vont en partie contribuer à lutter contre l’absentéisme. Cela impose de fait, un engagement et une implication de la direction. Certaines décisions en termes d’objectifs, de stratégies, de positionnement, d’organisation, sont dans le périmètre de la direction et de son CODIR. De plus, l’ensemble des actions qui vont être à mener par les managers opérationnels devront être cautionnées et appuyées par des règles, des chartes, des consignes validées en direction, pour permettre une réelle efficacité dans les applications.